« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. »

PS(sst) : Ce post n’est pas un test de jeu vidéo, ni quoi que ce soit du genre.

Cette citation ne vous est sûrement pas inconnue (elle est tout de même signée Saint Exupéry) et résume relativement bien mon état d’esprit général et combien il fourmille d’espoir en ce moment.

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Si m’intégrer plus profondément dans le monde du jeu vidéo via mon blog et mes streams m’a apporté encore plus de motivation et de combativité pour ma passion, cela m’a aussi permis de rencontrer un bon nombre de personnes formidables. Ces personnes formidables avaient presque toutes quelque chose en commun, peu importe leurs domaines et personnalités différent(e)s : elles vivent de leur passion. Et s’il y a une chose que j’admire plus que tout dans ce monde, que je respecte le plus : c’est bien cela.

La vie, c’est bien des choses. Et je sens déjà que vous allez vouloir me balancer mon optimisme rêveur au visage. Le fameux metro-boulot-dodo s’installe, très souvent sur la mauvaise branche, vous rêviez de la plus haute, la plus belle, celle qui touche le soleil ? Mais finalement c’est en chutant que vous avez pu en saisir une : courte, rabougrie, un peu noircie (vive les rimes /o/). Mais en 2015 c’est génial, vous ne vous rendez pas compte, vous avez pu attraper une branche (bon, remplacez branche par job, CDI, etc), votre vie est faite : plus de soucis ! Combien sont les personnes qui s’en soucient réellement ? Se soucient de ne pas se sentir à leur place, de ne sourire ni matin ni soir, de vivre pour gagner, gagner pour survivre et ainsi de suite ? Ont-ils raison, ont-ils tort ? Où est la faiblesse : dans l’adaptation ou l’insatisfaction ?

Ne pas rêver sa vie, vivre ses rêves tout ça tout ça, c’est le genre de citations que nous pouvons aujourd’hui trouver sur un fond noir simple avec deux trois paillettes et une typo douteuse. Dans le pire des cas vous pouvez même envoyer « REV » au 61212 pour avoir confirmation ou non que vous êtes sur la bonne voie. Mais qu’en est-il réellement ? La réalité c’est que 42% des français (VisaEurope) rêvent de faire de leur passion une activité professionnelle et que très peu réussissent à en vivre dans le meilleur des cas ou encore à se lancer et dans le pire des cas abandonnent.

Et la solution restante est tout simplement de fermer sa bouche, éteindre les voyants « curiosité » et « passion », enfiler sa tenue du quotidien, de la norme et entamer des actions répétitives dans le but de se nourrir, se loger et idéalement « vivre sa vie ».

C’est là que l’optimisme devient un réel problème, car si vous êtes de ce genre de personnes à vouloir donner des sourires à tout le monde et derrière être capable de passer une heure à fumer la pipe en vous interrogeant sur le pourquoi du comment de l’univers tout en finissant triste de ne pas le comprendre et de capter que la vie c’est pas ce que vous imaginiez, alors vous êtes dans la merde – concrètement. Car, à moins de faire partie de ce petit pourcentage de personnes qui vont avoir la chance (et/ou le talent) d’atteindre leurs rêves (plus ou moins vite) : vous serez malheureux.

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Et, c’est bien dommage. Avec ironie : parce que la vie c’est chouette quand même. Avec honnêteté : parce qu’on a déjà de la chance. Oui, on a de la chance, j’ai de la chance, beaucoup. J’ai toujours eu un toit au dessus de ma tête, j’ai toujours eu à manger, mes parents sont encore vivants et m’aiment (je crois, haha), j’ai des amis formidables, à part quand je traverse sans regarder je ne risque pas vraiment ma vie tous les jours, je fais donc finalement partie de ces « groupes d’humains » qui ont de la chance. Et je dis groupe + par caractéristiques qui réunissent plusieurs individus qu’autre chose (le reste je m’en fous en fait, que vous soyez une femme, un homme, hétéro, homo, catho, musulman, athée, végétarien, carnivore ou encore si vous êtes un panda – sait-on jamais).

Mais alors, si je suis capable d’arriver à cette conclusion, pourquoi ne suis-je pas satisfaite et reconnaissante ? Parce que je ne suis pas d’accord. Tout d’abord parce que je suis une chieuse et ensuite parce que ce n’est pas ça la vie, ce n’est pas l’image que j’ai de la vie (encore moins pour les gens qui souffrent H24 et n’ont justement pas notre chance – et je me sens largement coupable vis à vis d’eux, parce qu’en plus j’ai un peu de coeur – il ne veut pas partir en congé maladie…).

Je propose donc qu’on se retrouve tous autour d’un bon buffet (couscous pour les uns, pizzas pour les autres et sushis pour ceux du fond) histoire de rêver un peu et de se sentir moins vide l’espace de quelques instants, attention par contre : un retour à la réalité plus ou moins quotidien n’en est pas moins douloureux.

Sur ce, j’ai toujours mes grands rêves et encore un peu de petits espoirs, pour combien de temps ? Ce que je sais c’est que là où je me sens le mieux, la plus « vraie » c’est en votre compagnie, quand je partage ma passion, vous fais ressentir des émotions, vous communique des sourires. Et je donnerais n’importe quoi pour avoir le droit de faire ça de ma vie.
*part chercher un traiteur italo-arabo-japonais*.

Et maintenant, quittons-nous sur une vidéo de mignons panda roux jouant dans la neige.

MIGNONNANCE