Au début, PlayYear pour moi c’était juste une vague idée. J’écrivais des trucs dans mon coin, plutôt dans le genre triste et carrément déprimant, limite à écouter du Evanescence en même temps. C’était pas une période facile pour moi, je me sentais un peu au fond du puit et, disons que la lumière avait du mal à filtrer. Les seuls moments où je m’évadais un peu, c’était justement quand je jouais.

3DS

Le 5 mai 2012, après la conversation habituelle du « bon, tu fais quoi après ta licence?! » et mon aveu enfin clair de vouloir bosser dans le monde du JV, c’est ma chère maman qui m’a proposé d’allier ma passion pour l’écriture (elle avait lu ma petite nouvelle écrite il y a 6 ans dont j’avais parlé sur twitter et que j’ai posté ici : FinalCountdownStory – avec toutes les fautes de l’époque, qu’il faudrait que je corrige) et ma passion pour les jeux vidéo. Quand on décide d’avoir un projet, le soutien d’au moins un de ses parents est un atout plus que sympa à avoir en main. On se sent entourés, plus sereins. J’ai eu la chance d’avoir le soutien des deux et c’est comme ça qu’après une après-midi ensoleillée à réfléchir sur un nom principal PlayYear (se basant sur le fait de jouer toute l’année) et sur un pseudo officiel PlayHer (histoire de pousser le vice jusqu’au bout ;-)), mon blog est né – sur BlogSpot tout d’abord !

J’ai commencé à écrire pour moi. Je ne voulais pas proposer un blog avec seulement un ou deux articles. Mais les mois passaient, les articles s’écrivaient et je n’en parlais toujours pas. La peur d’être jugée, de se casser la gueule, qu’on me dise que j’étais nulle à une époque où encore, quand je rencontrais des gens et que je disais que je voulais bosser dans le JV et que j’écrivais un blog on me regardait bizarrement. Soit parce que « les jeux vidéo c’est un loisir pas un métier gnagna » soit parce que « mais… t’es une fille, qu’est-ce que tu y connais?! ». Les seules personnes qui passaient dessus étaient mes meilleurs potes, ma famille… Et derrière ce manque de confiance je n’avais pas non plus les bons outils. Ma seule plateforme de communication était Facebook, un compte personnel avec quoi.. 250 amis du lycée/collège/fac qui s’en foutaient juste complètement de savoir que j’avais testé Mass Effect et que j’avais adoré.

blog

Fin 2013 j’ai décidé de reprendre mon compte Twitter et de l’orienter JV/Communauté. C’était un peu comme avoir abandonné un vélo tout neuf, qu’on avait eu sans jamais vraiment l’utiliser correctement et qui finalement prenait la poussière depuis 2 ans. La création de ce compte me semble encore aujourd’hui assez obscure, c’était le début de la fac et une de mes meilleures amies passait sa vie dessus. Tout le temps à tweeter par-ci, par-là, RT truc, Fav machin, Follow bidule. Quand elle me racontait ses aventures Twitteriennes le seule truc qui remontait vraiment jusqu’à ma tête était un mal de crâne. Je ne comprenais pas l’utilité d’avoir un profil sur un réseau social pour dire des trucs genre « J’ai mangé un couscous ce soir, trop cool » ou « j’ai un rhume, au secours » à un tas d’inconnus (la finalité c’est de ne pas croire qu’il y a une utilité à dire ces choses en fait). J’avais donc commencé à utiliser Twitter, un peu comme une ninja, suivant dans l’ombre mes 30 abonnements (dont Barack Obama, Britney Spears, Jason Statham et autres conneries du genre) et me forçant à raconter à mes 7 abonnés des trucs de ma journée, pour m’imprégner de l’esprit Twitter. Autant vous dire que ça n’a pas vraiment marché. Quelques personnes s’étaient mises à me suivre, un peu moins d’une trentaine peut-être mais je ne m’y faisais pas.

Alors quand j’ai décidé 2 ans après, d’utiliser ce compte pour le « lier » à mon blog, j’étais plutôt déterminée, j’avais vu que cette plateforme pouvait servir de tremplin et il me semblait évident que c’était le meilleur endroit pour en parler, je suis donc revenue précisément à l’occasion de la sortie de GTA V en septembre 2013, supprimé mes anciens tweets inutiles et commencé à tweeter des « je passe mes soirées sur GTA, c’est génial et vous ? » en mettant l’adresse du blog dans la bio, sans vraiment le présenter, toujours ce manque de confiance qui faisait que je n’arrivais pas à tout simplement dire « hey, j’ai un blog, qu’en pensez-vous? ». Le 24 novembre j’avais fait une tentative, vite tombée dans l’oubli.

tweet

Débarquer dans un « monde » où plein de blogueurs essayaient déjà de « réussir » ou au moins « être reconnus » depuis quelques années me mettait mal à l’aise, comme si j’arrivais au dernier moment pour essayer de prendre la part d’un gâteau sur lequel je n’avais aucune légitimité, je rechignais à parler de mon blog par rapport à ces gens-là mais aussi parce que, quand j’allais voir leurs articles je me disais que je n’avais strictement rien à faire ici. Ce que je pensais être plein de fraîcheur et de légèreté dans mes articles m’apparaissait soudain comme non-professionnel et juste idiot.

Et puis les abonnés ont commencé à apparaître, tout doucement. Mais ce n’était pas qu’un chiffre, c’était tout d’abord de l’intérêt, puis du soutien. Assez en tout cas pour que je décide de faire une tentative courte mais intense de passage de blog sur Tumblr, j’avais passé tous mes articles dessus, lassée de la frigidité de blogspot pour essayer d’avoir un blog un peu plus dynamique et coloré. Mais le système de commentaires ne s’y prêtait pas.

tweets

J’ai commencé à essayer de tweeter comme une blogueuse « Hey j’ai écrit un nouvel article », « rappel, vous avez lu cet article? ». Peu de visibilité, peu d’interaction mais enfin des gens me répondaient, me conseillaient, et même appréciaient ce que j’écrivais, ce qui pour moi était déjà une victoire. Le 19 février, j’ai fait mon entrée sur WordPress, il y a donc tout juste 1 an. J’ai une nouvelle fois rapatrié mes articles, vous étiez peut-être une petite centaine à me suivre à cette époque, ou moins, je ne sais même plus. Et j’ai commencé à croire en mon projet, réellement. Aujourd’hui, tout juste 1 an après, vous êtes presque 2700 à me suivre sur Twitter, j’ai rencontré des personnes merveilleuses, dans leur travail (blogueurs, youtubeurs, streameurs, artistes, etc) mais aussi dans leur caractère, des gens qui sont devenus des amis. J’ai reçu un nombre incalculable de sourires virtuels, j’espère au moins autant que j’ai voulu vous en donner. J’ai réussi à prendre mes marques et savoir qui je voulais être (c’est à dire, rester moi-même) et ce que je ne voulais pas être. J’ai claqué certaines portes (chose que je ne regrette pas) et j’en ai ouvert d’autres.

Une année, pleine de hauts et de bas. Plus de hauts que de bas d’ailleurs même si jusqu’à lundi dernier, 2015 sentait carrément le foin… 😉
Une année où j’ai pleinement acquis cette notion de PlayYear que je voulais montrer à travers mon blog. En France, en Espagne, en Italie. Seule, très seule, ou accompagnée…

playher

Cet article, écrit relativement dans le gaz à 5h30 du matin est un peu long, et vous n’irez peut-être pas jusqu’au bout, mais il est spécial pour moi. C’est tout simplement un article de remerciements pour ce que vous m’apportez chaque jour, et pour les pierres que vous avez bien voulu rajouter à la création de ce projet. Alors merci, tout simplement, d’être toujours là, ou même bienvenue à ceux qui arrivent, l’histoire de ce blog est ici, j’espère continuer à la faire vivre encore longtemps.

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