Et nous voilà de retour par écrit, le temps de vous proposer un article un petit peu différent !

 Comme vous l’aviez déjà sûrement remarqué, je suis seule à écrire sur ce blog, pour la simple et bonne raison que c’est un BLOG justement, et que dans mes articles j’apporte une touche vraiment personnelle au contenu que je vous offre, beaucoup de sentiments et autres souvenirs particuliers. Je ne désire pas changer cela, PlayYear est et restera à jamais un blog personnel (et j’espère d’ailleurs que vous continuerez à lui rendre des petites visites, il aime beaucoup ça ;)).

Voilà pourquoi cet article est une exception, mais une exception qui vient du coeur, @SireRed (pour ceux qui le connaissent de Twitter) après avoir eu le plaisir de pouvoir jouer et finir Captain Toad s’est pris à écrire un test dessus mais n’avait aucune plateforme où le partager, son blog ayant pour objectif principal de publier sa fiction (Les multiples vies de Leo Davis, à lire ICI), il m’a donc demandé s’il était possible de publier son article sur PlayYear, après réflexion, je me suis dit qu’en mettant les choses au clair avec ceux qui se seraient posés des questions sur ce changement, il serait très intéressant pour vous de lire ce test (autant qu’il l’a été pour moi) en avant-première (le jeu sortant le 2 janvier 2015) ! Donc voilà, je vous laisse un instant en tête-à-tête avec mon ami Benjamin, en espérant que l’aventure vous plaise !

Des bisous, Caroline.

caro


captain toad

J’ai toujours trouvé curieux l’accueil réservé des joueurs par rapport à Captain Toad Treasure Tracker. Tout comme ma copine, j’ai été grandement intrigué et impatient de mettre mes mains dessus, car le jeu se base sur un excellent concept introduit avec Super Mario 3D World et l’élargit au point d’en faire un jeu complet. En y repensant, je me dis que les joueurs apprécient les puzzle-game, mais semblent toujours réticents d’y mettre plus de 15€. Or, Captain Toad se targue d’une sortie en boîte à 40€, prix étrangement bas de la part d’un jeu Wii U de la part de Nintendo. Est-ce pour camoufler un manque de contenu, un peu à la manière de… * grumble * Ultimate NES Remix * grumble * ? Pour le coup, après l’avoir fini, je pencherais plutôt sur la théorie que Nintendo sait que le proposer à 50/60€ serait du suicide commercial et se la joue sécurité.

Conditions de jeu : J’ai testé le jeu à partir d’une version presse lors de mon stage chez Media 365 et ai fini la campagne quasiment d’une traite, pour la simple raison que je n’arrivais pas à lâcher le Gamepad. La campagne m’aura duré cinq heures car je connaissais le principe du jeu, l’ai un peu bourriné et m’étais malheureusement fait méchamment spoiler la tronche lors de diverses présentations. De fait, je considérerais qu’une personne n’ayant rien vu du jeu mettra environ huit à dix heures pour finir un premier run.

Points négatifs

négatif

Dompter la caméra.
Lors de ma longue session, un petit détail m’avait gêné durant la première heure de jeu. Si vous êtes un joueur légèrement nerveux, vous savez tout comme moi qu’il vous arrive de bouger la manette, consciemment ou non. Or, la caméra se déplace avec le Gamepad et/ou le stick droit.
Et on ne peut pas désactiver l’un des deux.
Voyez le problème ? Dompter la caméra m’a été légèrement difficile lors des premiers niveaux, car il m’arrivait de faire des faux mouvements et de foirer mon angle de vue. Ceci dit, ce problème n’a vraiment duré que la première heure. Après un petit temps d’adaptation, j’ai réussi à ne plus bouger et les niveaux étaient vraiment plus agréables à parcourir.

Le nombre de boss… Bosses ? Bosss ? Enfin, vous voyez.
Enfin, le deuxième et dernier gros problème qui m’a carrément sauté à la gueule, c’est le nombre de boss.
Deux.
Oui oui, deux boss durant tout le jeu. Vous affronterez le dragon trois fois et Wingo (l’oiseau maléfique qui n’est là que parce que… Euh… Bowser était dans un autre royaume) deux fois. Et c’est tout. Est-ce que c’est vraiment un problème si on considère le jeu comme un puzzle-game ? Pas vraiment. Ils apportent une bouffée d’air frais et ne ruinent pas trop l’ambiance détendue qu’essaye de véhiculer le soft. Mais bon, j’aurais bien voulu voir au moins un ou deux boss de plus pour voir des constructions de niveaux intéressants ou quoi, puisque à chaque fois que l’on rencontre un de ces boss, c’est la même chose que la fois précédente en relativement plus difficile.

Eeeet voilà pour les points négatifs. Oui, techniquement, c’est du pinaillage. Dans un sens, ça montre que je n’ai pas grand chose à en redire, donc maintenant, voilà les choses que j’ai le plus apprécié dans Captain Toad.

Points positifs

positif

Une ambiance zen
Entre 3 sessions de Smash Bros et des courses frénétiques sur Mario Kart 8, ça fait du bien de voir un jeu qui ne se prend pas trop la tête. Le rythme est posé et on a tout notre temps pour réfléchir et agir. Il n’y a pas de timer, contrairement aux épreuves du Captain dans Super Mario 3D World et ça fait du bien. Bien entendu, certains niveaux deviennent tendus sur la fin, mais globalement, je n’ai pas ressenti le besoin de courir partout et je prenais mon temps d’apprécier la construction des niveaux.

Un niveau, une idée
Un peu à la manière de Super Mario Galaxy et de Super Mario 3D World, Captain Toad reprend cette philosophie selon laquelle un niveau se doit de se distinguer du précédent en introduisant une idée différente. Des plateformes disparaissant, une ligne relativement droite que l’on parcourt à 100 à l’heure sans possibilité de décélérer, un changement de niveau de l’eau et même les blocs qui disparaissent en rythme avec la musique. Il est rare de tomber deux fois sur quelque chose qui ressemble à quelque chose que l’on a fait (mis à part les boss et le chariot, que l’on retrouve deux fois). Qui plus est, une fois la campagne finie, on débloque une nouvelle série de niveaux qui reprennent les précédents, mais avec des twists extrêmement intéressants qui nous font revoir notre approche. Ceci dit, certains pourraient pester que tout ce que j’ai listé plus haut est un recyclage des concepts vus dans Mario, ce à quoi je réponds qu’il s’agit de…

Une réinvention de « Mario »
Et pour une raison toute simple : Captain Toad ne peut pas sauter. Et ça, ça fait une différence monstrueuse. Chaque mouvement doit être planifié avec une minutie extrême, puisque la moindre erreur est tout de suite sanctionnée. Dans les jeux Mario, on peut souvent éviter les pièges juste en sautant, or là ce n’est pas possible. Donc même si on a une légère impression de déjà-vu en regardant les images, manette en main c’est une toute autre histoire. Et sans trop spoiler, ceux qui possèdent une sauvegarde de Super Mario 3D World sur leur console auront le droit à un quelque chose relativement petit qui montre à quel point ce concept « réinvente Mario ».

Visuellement ouf
C’est un fait : le moteur que Nintendo a développé en interne pour ses productions est une pure merveille capable de faire des trucs vraiment impressionnants. Ça tuait déjà la gueule à l’époque de Super Mario 3D World et ça ne change pas avec Captain Toad. C’est coloré, c’est fluide, c’est propre et ça fait plaisir aux yeux. Et ces effets d’eau, mon Stan…

Un rêve de « Completionnist »
Le joueur lambda qui parcourra le jeu une fois en aura pour 5-8h selon son niveau, ce qui est déjà plus que correct pour un puzzle-game. Et comme avec Super Mario 3D World, quand y’en a plus, y’en a encore !
La section Bonus du jeu propose une pelletée de niveaux supplémentaires que l’on débloque en récoltant des gemmes cachées. Et même si elles sont assez simples à trouver au départ, dans le troisième livre vous allez en baver pour les attraper toutes. Ce qui signifie que pour finir le jeu à 100%, il faudra passer au minimum une quinzaine, voire une vingtaine d’heures, ce qui est vraiment plus qu’honnête compte tenu que le jeu est vendu à 40€.

Du mignon partout
À moins d’être insensible ou quelqu’un de « tro daRk », il est impossible de ne pas craquer devant l’esthétique du jeu. La direction artistique reprend les bases posées par Super Mario 3D World et bordel que c’est adorable ! Les mimiques du Captain sont choupinou, les cutscenes sont simples, mais mignonnes et même si le scénario est aussi profond qu’un pot de Nutella version Nutella N’ Go, il n’empêche que j’ai trouvé la mise en scène efficace, puisque je me sentais investi dans la quête de notre duo d’explorateurs. Un peu à la manière de Shovel Knight, mais en encore plus minimaliste.

Une musique entraînante
Bien qu’elle ne soit pas non plus exceptionnelle, la bande-son de Captain Toad sait ce qu’elle veut faire. Alors certes, on remarquera que pas mal de pistes sont des reprises de Super Mario 3D World, mais « Toadifiées ». Pas mémorable, mais certainement pas intrusif… À l’exception du thème principal, qui se vrillera dans les tréfonds de votre cerveau et que vous sifflerez lorsque vous explorerez votre ville ou des recoins que vous ne connaissez pas. Sérieusement, n’importe quelle sortie peut devenir fun avec la bonne musique et avec ce thème, on aura vraiment l’impression de partir à l’aventure.

En bref

Captain Toad

Est-ce que Captain Toad est une tuerie ? Pour beaucoup, probablement pas. Une certaine redite peut être ressentie sur certains aspects et le type de jeu reste très spécifique.

Personnellement, j’adore tout ce qui est puzzle-game, donc j’ai éprouvé une certaine résonance à l’égard de ce jeu. De plus, alors que je voulais le finir sur 2-3 jours, je me suis surpris à le finir d’une traite et même y revenir le lendemain et le jour d’après juste pour rejouer à certains niveaux et tenter quelques bonus bien corsés et fun.

C’est bien simple : quand je le pourrai, je remettrai la main dessus et le referai dans le but de le finir à 100%, chose extrêmement rare en ce qui me concerne. C’est fun, c’est coloré, c’est addictif et ce n’est pas trop simple. Si je devais lui donner un prix auquel vous ne devriez pas hésiter à l’acheter, ce serait bien plein pot, puisque pour moi ce jeu est une perle. Bien entendu, vous pourrez toujours attendre de le trouver moins cher avant de le prendre, mais si vous n’êtes pas réfractaire au mignon et à la réflexion/observation, alors vous devriez trouver votre compte pour 40€.

Red, out ! Thank you for reading ♪

red